Certains élus d'Ille-et-Vilaine expriment leur colère face à la rave party qui s'achève ce samedi 2 janvier à Lieuron, au sud de Rennes. Les inquiétudes vont du risque sanitaire, en cette période de pandémie, aux récriminations face au non-respect des interdictions édictées pour le réveillon du 31.
A l'annonce du départ des derniers groupes de teufeurs, et alors que les gendarmes déployés sur le site de la rave party engagent contrôles et verbalisations des fêtards, le député UDI d'Ille-et-Vilaine Thierry Benoit tient à saluer le travail des forces de l'ordre et de la préfecture ce samedi 2 janvier 2021.
#lieuron merci à nos gendarmes et l’ensemble des forces de sécurité ! Merci @GDarmanin @bretagnegouv pour le travail engagé afin d’interrompre cette #raveparty . La loi s’applique pour tous . Urgence sanitaire #Covid et respect de la loi . https://t.co/3JZeJX1vbz
— Thierry BENOIT (@ThierryBenoit35) January 2, 2021
Egalement du parti politique UDI, Françoise Gatel, sénatrice d'Ille-et-Vilaine, se montre quant à elle indignée par le non-respect de la réglementation et du couvre-feu. Et d'affirmer que les fêtards sont issus des rangs de l'ex-ZAD de Notre-Dame-des-Landes, "professionnels de la subversion" opposés à un projet d'aéroport entre Nantes et Rennes, jusqu'à son abandon.
FreeParty à #Lieuron. Situation inadmissible & dangereuse car des professionnels de la subversion issus de la ZAD #NDdesLandes sont ds la place. Il ne peut y avoir de zone de non droit. L’Etat doit faire respecter la loi.
— Françoise GATEL (@FrancoiseGatel) January 1, 2021
Soutien aux #forcesdelordre & #élus du territoire.@BFMTV pic.twitter.com/xfexAAir3z
Un avis que partage Florian Bachelier, député LREM d'Ille-et-Vilaine, qui s'exprime régulièrement sur le terrain sécuritaire. Lui aussi voit dans le rassemblement de Lieuron la patte de "zadistes", enjoignant l'autorité judiciaire de sévir.
Ce rassemblement de zadistes fait honte à notre pays, à nos soignants mobilisés depuis des mois, à nos morts.
— Florian Bachelier (@F_BACHELIER) January 1, 2021
Puisse l’autorité judiciaire leur faire comprendre rapidement et radicalement le sens du mot responsabilité.
L’Etat doit rétablir l’ordre public immédiatement. https://t.co/c2bp5qrDmP
La maire Les Républicains de vitré, Isabelle Le Callennec, en appelle elle aussi à la justice pour sanctionner les teufeurs. Une enquête est en effet ouverte par les services du procureur de Rennes pour "organisation illicite d'un rassemblement festif à caractère musical", "violences volontaires sur personnes dépositaires de l'autorité publique", "dégradation du bien d'autrui en réunion" ou encore "travail dissimulé", "tenue illicite d'un débit de boissons" et "infractions à la législation sur les stupéfiants et notamment la facilitation de l'usage".
Plus tard dans la matinée de ce samedi, le préfet d'Ille-et-Vilaine a annoncé que plus de 800 procès verbaux ont été établis concernant le non respect des règles sanitaires, auxquels s'ajoutent plusieurs centaines d'infractions relevées dans d'autres domaines, comme l'usage de stupéfiants.
#raveparty #Bretagne : organisation illicite d’un rassemblement, #violences volontaires, dégradation du bien d’autrui, travail dissimulé, tenue illicite d’un débit de boissons, infractions à la législation sur les stupéfiants... Hâte de connaitre l'issue de l'enquête
— I.Le Callennec (@ilecallennec) January 2, 2021
Gilles Pennelle, conseiller régional du Rassemblement National, a réagi au point de situation accordé par le préfet d'Ille-et-Vilaine à BFMtv, hier, vendredi 1er janvier. Il semble identifier un aveu d'impuissance dans la stratégie de l'Etat face à la tenue de la rave party.
Le Préfet de #Bretagne , probablement sur ordre de #Darmanin , admet publiquement que la violence permet, avec son autorisation, de violer la loi et en l'occurrence d'accélérer la crise sanitaire !
— Gilles Pennelle (@GillesPennelle) January 2, 2021
On touche le fond !#raveparty https://t.co/VYlPrvpyqx